Resident Evil : pourquoi les adaptations en films et séries sont aussi mauvaises ?
Les années passent, et les adaptations de Resident Evil se ressemblent : elles sont toujours aussi décevantes.
Resident Evil, une cause perdue au cinéma ?
La saga Resident Evil fait partie à jamais de l'histoire du jeu vidéo. Le premier épisode, bien qu'inspiré d'Alone in the Dark, a marqué de son empreinte l'industrie et le genre du survival-horror. La longévité de la série montre également que malgré quelques épisodes plus discutables, les fans sont toujours en rendez-vous lors de la sortie d'un " RE ".
L'aura de Resident Evil est telle, que le monde du cinéma s'est rapidement penché sur son cas. Malheureusement, tant sur le grand que sur le petit écran, aucune adaptation de la saga de jeu vidéo n'a marqué les esprits par sa qualité.
Une longue liste de films médiocres
Vous vous souvenez des adaptations de Resident Evil avec Milla Jovovich ? Si non, vous avez bien de la chance. Les six films Resident Evil du duo Milla Jovovich-Paul W.S Anderson (tristement connu pour Monster Hunter également) sont au mieux de qualité discutable, au pire catastrophiques.
En 2021, Netflix a aussi tenté sa chance, cette fois-ci avec une série en CGI. Et malheureusement, le dernier film paru au cinéma, Resident Evil : Bienvenue à Racoon City, souffre des mêmes défauts, faisant parfois passer le film pour une parodie ratée. La série Resident Evil, qui vient de sortir également sur Netflix, n'a pas non plus grandement convaincue les fans. Mais alors pourquoi Resident Evil se prend aussi souvent les pieds dans le tapis ?
De mauvaises adaptations, d'accord, mais pourquoi ?
Pour répondre à cela, il est important d'identifier ce qui pêche dans les adaptations citées plus haut. Au-delà du jeu d'acteur, les critiques sont souvent les mêmes. Scénario aussi plat que les scènes d'action et ambiance à des années-lumière de celle de la saga en jeu vidéo. Peut-être est-il tout simplement impossible de retranscrire les qualités vidéoludiques de Resident Evil dans un autre médium.
Dans un jeu vidéo Resident Evil, le joueur est acteur d'une aventure oppressante, faite d'énigmes ingénieuses, de quelques jump-scares et de scènes d'action. Mais inévitablement, le rythme d'un film ne peut pas être celui d'un jeu. Impossible de demander aux spectateurs de regarder des acteurs résoudre des énigmes pendant de longues minutes, entre autres.
Forcément, la prépondérance des dialogues et du scénario desservent les adaptations de Resident Evil. Tout simplement, car ces deux points pourraient être considérés comme les " points faibles " de la saga vidéoludique. S'installe alors un rythme dissonant, loin de celui des jeux vidéo et exploitant maladroitement le lore de la saga, donnant uniquement l'impression d'être devant un fourre-tout fan-service.
Comment faire mieux ?
Abordons maintenant le sujet de l'action. Bien que présente, elle n'occupe pas la majeure partie d'un RE 2 ou d'une RE 4 pour ne citer, qu'eux. Mais elle prend une place conséquente au cinéma. Il ne manque plus qu'un jeu d'acteur peu convaincant pour que les personnages pourtant adorés de la série comme Leon, Chris ou Claire en prennent pour leur grade.
Parmi les millions de fans de la saga, peu d'entre eux vous diront que leur épisode préféré est RE 5 ou 6, pourtant les opus au rythme le plus effréné et les plus orientés action. Miser sur ce point pour ravir les fans est une erreur, et ces deux titres en sont la preuve. Cerner les raisons mêmes pour lesquelles Resident Evil rassemble des millions de fans à travers le monde est essentiel. Mais visiblement, tout le monde a échoué jusqu'alors.
Bien sûr, même en identifiant ces raisons, retranscrire les qualités d'un jeu vidéo dans un film n'est pas une mince affaire. Alors pourquoi ne pas tenter de profiter de l'aura de Resident Evil en allant totalement à contre-pied de ce qu'il s'est fait jusqu'alors ? Suivre un survivant dans le monde impitoyable de Resident Evil permettrait de ne pas verser dans l'action à tout-va et d'égratigner des personnages adorés de tous, par exemple. Ou peut-être faut-il tout simplement se demander si tous les jeux vidéo sont faits pour être adaptés sur grand (et petit) écran.