Cet anime a failli détruire l’écosystème du Japon, et a coûté une fortune au gouvernement
On associe parfois les dessins animés japonais à la violence, mais la passion que le pays a eu pour cet anime a eu des conséquences dramatiques.
La passion que les Japonais entretiennent pour les mignonnes petites créatures n'est pas nouvelle. Il suffit de voir le succès de Pokémon, et notamment de Pikachu, pour s'en convaincre. Pourtant, l'intérêt que le Japon porte à ces mascottes a bien failli porter préjudice au pays tout entier. L'histoire vaut le détour.
Avant Pikachu, il y avait... un raton laveur
En 1977, Nippon Animation a réalisé 52 épisodes d'un dessin animé intitulé Un raton nommé Rascal. Adaptée d'un livre pour enfants américain écrit par Sterling North en 1963, l'histoire raconte l'enfance d'un garçon du Wisconsin, avec son animal de compagnie. Vous vous en doutez, la série animée a la particularité d'avoir pour personnage principal... un raton laveur.
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Dans cet anime, le jeune garçon recueille un adorable bébé raton — récemment devenu orphelin suite au meurtre de ses parents par un chasseur. Tout au long des épisodes, une série de mésaventures comiques poursuit l'improbable duo, et un dilemme se pose pour le garçon : ce raton laveur est-il vraiment fait pour une vie sédentaire, en captivité ?
Cette interrogation est visiblement passée au-dessus de la tête de nombreux parents et enfants au Japon, puisque suite à la diffusion de la série animée sur Fuji TV, un nombre considérable d'entre eux voulaient avoir un raton laveur pour compagnie. Problème : le mammifère est originaire d'Amérique du Nord, et le climat des archipels japonais n'est pas vraiment adapté pour le vivre-ensemble avec les espèces locales.
Pas de quoi effrayer les autorités, puisque suite au phénomène engendré par la série, près de 1 500 ratons laveurs étaient importés chaque année. Mais le raton laveur n'est pas un chat ou un chien, et s'occuper de cet animal s'est révélé plus difficile qu'attendu pour de nombreux foyers. Beaucoup ont alors décidé de relâcher le mammifère en pleine nature. Et les problèmes sont arrivés.
Le phénomène Rascal met le Japon à genoux
Alors qu'en Amérique du Nord, l'animal est chassé par des coyotes et des loups, l'écosystème japonais ne possède aucun prédateur de la sorte. Sans régulateur naturel, la population de ratons laveurs a rapidement décuplé, et causé de nombreux problèmes pour les oiseaux et des bâtiments sacrés comme des temples.
Un problème toujours actuel (on recense chaque année plus de 200 000 euros de dommages causés par des ratons laveurs au Japon, et des campagnes d'extermination sont régulièrement lancées), qui fut donc causé par un dessin animé adressé aux enfants... Que les autorités japonaises se rassurent : les Pokémon, eux, sont bien fictifs. Et on ne peut pas les importer, ni les relâcher dans la vie réelle.
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