Silent Hill : Centralia, la ville réelle et angoissante dont s'inspire la licence
La ville de Silent Hill s'inspire d'une bourgade réelle. Nommée Centralia, cette ville minière des États-Unis a une histoire particulièrement tragique.
Avec la sortie aujourd’hui du remake de Silent Hill 2 (qui affiche déjà un Metascore de 87), les joueurs retrouvent les brumes oppressantes et les rues désertes de cette ville fictive mythique. Pourtant, il existe un lieu bien réel qui partage des similitudes troublantes avec l'univers de Silent Hill. Bienvenue à Centralia, petite bourgade de Pennsylvanie où un incendie souterrain brûle depuis plus de 60 ans.
Une ville condamnée, à la fois désertée et rongée par le feu, qui semble sortie tout droit d’un cauchemar. Mais contrairement à une croyance répandue, Centralia n’a pas inspiré les créateurs du jeu vidéo, mais a bel et bien servi de référence pour l’adaptation cinématographique de 2006.
Découvrez Centralia, la ville qui a inspiré Silent Hill
L’histoire de Centralia est celle d’un véritable cauchemar. En 1962, une opération de nettoyage tourne mal. Le maire de la ville ordonne de brûler des déchets dans une décharge, mais le feu s’infiltre dans les galeries souterraines d'une mine de charbon abandonnée. Ce qui aurait dû être un incendie de routine se transforme en brasier incontrôlable. Malgré 16 années de lutte acharnée pour tenter d’éteindre les flammes, Centralia est condamnée. Le feu brûle encore aujourd’hui, sous les pieds des rares visiteurs.
Les rues de Centralia sont déformées, craquelées, tandis que des fumées toxiques s'échappent du sol. Le sol atteint parfois des températures extrêmes et l’air est empoisonné par des gaz dangereux. Dans les années 80, les habitants ont été forcés d’évacuer, abandonnant la ville à son triste sort. C'est cette atmosphère de désolation, d’une ville littéralement dévorée par les flammes, qui a attiré l’attention des créateurs du film Silent Hill.
Une ville devenue un cauchemar vivant
Aujourd’hui, Centralia n’est plus qu’un squelette. Il reste à peine une poignée d’habitants, trop attachés à leur ville pour la quitter, vivant au milieu de routes effondrées et de maisons à l’abandon. Partout, des fissures crachent des fumées toxiques. La terre est chaude sous vos pieds, elle brûle littéralement. Si vous vous y aventuriez, vous sentiriez cette chaleur monter du sol, ce malaise omniprésent, cette impression que la ville pourrait s’effondrer à tout moment. Les rares visiteurs qui s’y risquent repartent avec un frisson dans le dos, comme s’ils avaient marché dans une ville maudite.
Contrairement à ce que beaucoup croient, Centralia n’a pas inspiré directement les créateurs de Silent Hill. L’équipe de développement japonaise, Team Silent, s’est plutôt inspirée d’une combinaison d’influences occidentales et japonaises, allant des œuvres littéraires à des films d’horreur psychologiques. En revanche, lors de la préparation du film Silent Hill en 2006, le scénariste Roger Avary a utilisé Centralia comme source d’inspiration pour créer l’ambiance de la ville fantomatique.