Pourquoi Tokyo Revengers a failli ne jamais voir le jour ?
L'un des plus grands succès de la nouvelle génération de manga aurait pu ne jamais exister.
Les amateurs de Tokyo Revengers peuvent se réjouir que Ken Wakui ait eu les nerfs solides et un mental exceptionnel. Dans le monde impitoyable du manga, c'est extrêmement dur de se faire une place, et plusieurs mangakas se sont cassé les dents avant de décrocher leur premier contrat avec une maison d'édition.
Ken Wakui, une détermination remarquable
Le créateur de Tokyo Revengers a dû s'y prendre à deux fois avant d'être publié au Japon. Beaucoup ne le savent pas, mais avant Takemichi et le Toman, l'auteur japonais avait écrit Shinjuku Swan, qui avait d'ailleurs eu droit à une adaptation en live action. Récemment, il a confié lors d'une interview que les premières planches qu'il avait proposées au Weekly Shonen Jump (WSJ) avaient été refusées.
Au lieu d'abandonner son rêve, Wakui quitte son travail et se laisse une année pour améliorer son style. Une décision qui porte ces fruits, 12 mois plus tard, il se présente aux portes du Weekly Young Magazine (WYM), le principal rival du WSJ. La rencontre se conclut par un accord, c'est le début de carrière du mangaka qui débouchera plus tard sur sa plus grande réussite artistique...
Le triomphe de Tokyo Revengers
Publié pour la première fois en 2017 par le Weekly Shonen Magazine, qui accorde sa confiance au mangaka après la réussite de Shinjuku Swan, Tokyo Revengers s'est rapidement installé dans le paysage de la bande dessinée japonaise. Le manga explose véritablement au Japon en 2021 en multipliant son nombre de ventes dans le monde par 15 (de 1,65 million de tomes en 2020 à 25 millions l'année suivante). Aujourd'hui, le shonen s'est écoulé à plus de 65 millions d'exemplaires depuis sa création (chiffre datant de 2022).
Après la fin de Tokyo Revengers, Ken Wakui s'est lancé dans son nouveau manga "Astro Royale". C'est d'ailleurs dans le WSJ que le premier chapitre a été publié le 14 avril dernier, une belle leçon de vie pour celui qui avait échoué 20 ans plus tôt, au même endroit.