Paranormal : l'histoire vraie de Robert the Doll qui a inspiré le film d'horreur Chucky

Voici l'histoire vraie de Robert the Doll qui a inspiré le film d'horreur Chucky
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Voici l'histoire vraie de Robert the Doll qui a inspiré le film d'horreur Chucky

Les films d'horreur peuvent parfois s'inspirer d'histoires vraies. Aujourd'hui, on vous raconte celle de Robert the Doll qui a inspiré le terrifiant Chucky.

Dans les années 90, le film Ça - Il est revenu de Tommy Lee Wallace, adapté du roman éponyme de Stephen King, nous présentait Pennywise, un clown tueur, rendant alors toute une génération et les futures totalement coulrophobes. Eh bien, sachez que le film d'horreur dont nous allons vous présenter l'histoire vraie a participé à engendrer une peur panique des poupées aussi appelée pédiophobie. Ainsi, découvrez l'histoire de Robert the Doll (Robert la Poupée) qui a inspiré, en partie, l'histoire de Jeu d'enfants (1988) de Tom Holland, le premier film mettant en avant la poupée terrifiante qui répondait au nom de… Chucky.

Robert the Doll, une poupée maléfique

Tout commence en 1896 au sein de la famille Otto qui venait d'emménager dans une nouvelle maison à Key West en Floride (États-Unis). Assez aisée, la famille pouvait se permettre d'avoir des domestiques, qu'ils ne traitaient pas forcément bien. Quatre ans après leur arrivée dans leur nouveau logement, le jeune couple accueille leur premier et seul enfant : Robert Eugene Otto. Si tout se passait bien durant sa jeune enfance, un événement particulier aura lieu en 1906.

En effet, Madame Otto surprit l'une de ses domestiques, spécialement engagée pour s'occuper de son fils, s'adonner à des rituels de magie noire. Sûrement pour maudire les parents Otto à cause des mauvais traitements qu'elle et les autres domestiques subissaient. Congédiée sur-le-champ, la domestique prit tout de même le temps de confectionner une poupée pour la donner au jeune Robert Eugene, un cadeau dont il se prit d'une affection sans pareille. En effet, il l'emmenait partout, mangeait et dormait avec elle. Un jour, Robert Eugene décida de donner son premier prénom à la poupée, se faisant quant à lui appeler par son deuxième prénom, Eugene.

L'emprise de Robert sur Eugene

C'est alors que le comportement d'Eugene changea du tout au tout. Le garçon jovial laissa place à un enfant plus timide que d'habitude. Sa mère l'entendait parfois s'agiter dans sa chambre mais quand elle rentrait, elle retrouvait son fils dans un coin fixant la poupée d'un air apeuré. L'histoire dit même qu'une nuit, la mère d'Eugene retrouva la chambre de son fils saccagée et son fils totalement affolé accusant sa poupée d'avoir commis cet acte.

Dès lors, d'étranges rumeurs commencèrent à circuler dans le voisinage de la famille Otto. En effet, certains passants disaient avoir vu la poupée les observer depuis les fenêtres de la maison en leur absence. Des faits confirmés par la famille elle-même qui remarquait que la poupée n'était jamais à la place à laquelle elle l'avait laissée avant leur départ.

Les histoires au sujet de la poupée ne faisaient que s'empiler. Si bien qu'un jour une parente de la famille leur conseilla d'enfermer la poupée au grenier et de ne plus jamais l'approcher.

Le retour d'Eugene dans sa maison d'enfance

Après avoir fait des études à Paris et être devenu un peintre, Eugene Otto, fraîchement marié à une certaine Anne, retourna dans sa maison d'enfance à la mort de son père. Désireux d'y installer son atelier de peintre, il ne mit pas longtemps avant de retomber sur sa vieille poupée qui n'avait pas bougé d'un pouce, dans le grenier.

C'est alors que son obsession pour cette dernière reprit le dessus. Il lui aménagea une petite chambre au grenier au grand damne de sa femme qui détestait la poupée depuis la première fois qu'elle avait posé les yeux dessus. Mais rapidement, Eugene, soi-disant sur demande de Robert, installa la poupée dans une chambre d'ami donnant sur la rue. Ainsi, les rumeurs concernant la poupée reprirent de plus belle. Les enfants du voisinage évitaient de passer à côté de la maison, effrayés à l'idée de croiser le regard du jouet qui les guettait à la fenêtre. Un artisan eut également la peur de sa vie lorsqu'il entendit, selon ses dires, la poupée rire.

Ayant eu vent de cette histoire, un certain Malcolm Ross, journaliste demanda à visiter la maison pour voir si le plombier disait vrai. Avec des amis, il se rendit dans la maison. Là-bas, ils découvrirent Eugene qui avait, selon le journaliste, "les yeux d'un enfant puni". Lorsque le propriétaire leur montra les meubles qu'il avait confectionnés pour sa poupée, il se fit traiter de fou par les visiteurs. Pourtant, ce n'est pas ce qui a retenu l'attention du journaliste. En effet, il avait remarqué que la poupée semblait entendre tout ce qu'il se disait, lui prêtant même une forme d'intelligence.

En 1970, Eugene tomba gravement malade, son mariage plus que détérioré n'était plus sa priorité. Il voulait passer tout son temps avec sa poupée. Deux ans plus tard, il décéda dans la chambre d'ami dans laquelle il avait installé Robert, la poupée allongée à ses côtés. Anne décida alors de faire remonter la poupée au grenier et s'empressa de vendre la maison.

Robert the Doll, le retour

Quelques années plus tard, une nouvelle famille, les Reuter, s'installa dans la maison des Otto. Parents d'une petite fille, Myrtle, ils ne tardèrent pas à mettre la main sur la poupée au grenier. Souhaitant l'emmener dans sa chambre, elle se prit d'affection pour Robert. Cependant, ce qu'avait vécu Eugene se répéta avec Myrtle. Un soir, elle s'est même mise à hurler, accusant la poupée de s'être "réveillée" et d'avoir fait des bonds du sol au plafond tout en déplaçant les meubles de la pièce.

La famille déménagea quelque temps après et malgré les mauvaises expériences de la petite fille, elle prit la poupée avec elle. Elle s'en occupa pendant quelque temps avant d'en faire don au musée de Fort East Martello en 1994, invoquant le fait que le jouet était hanté.

Robert the Doll, encore enfermé au musée

Aujourd'hui, la maison d'Eugene Otto est devenue une attraction pour tous les fans de sensations fortes. En effet, les visiteurs pénètrent dans une maison dite hantée par les fantômes d'Eugene et de sa femme.

Concernant Robert, la poupée est toujours installée entre quatre vitres. Les visiteurs peuvent alors se faire leur idée sur le jouet maudit. Cependant, si vous décidiez de le prendre en photo, pensez à bien lui demander la permission avant si vous ne voulez pas que Robert vous maudisse, vous aussi.

Jeu d'enfants, l'adaptation cinéma de la poupée tueuse

En 1988, Tom Holland présente son adaptation cinématographique de l'histoire de Robert dans un film nous présentant le personnage horrifique de Chucky. Dans, l'œuvre de Tom Holland, Chucky n'est pas une poupée fabriquée par une domestique souhaitant maudire sa famille mais par quelqu'un de bien plus dangereux. En effet, l'histoire débute par la mort du tueur en série Charles Lee Ray qui, juste avant de tomber sous le feu de la police dans un magasin de jouets, s'adonne à un rituel vaudou pour transférer son esprit dans l'une des poupées rangées dans les rayons.

Un acte qui aura de graves conséquences pour la famille Barclay qui en fera l'acquisition pour leur fils Andy. Ainsi, la légende de Chucky était née et Jeu d'enfants devenait le premier film d'une longue série d'adaptations de la poupée horrifique :

  • Chucky, la poupée du sang(1990) de John Lafia
  • Chucky 3(1991) de Jack Bender
  • La Fiancée de Chucky (1998) de Ronny Yu (parce qu'une seule poupée tueuse ce n'est pas assez)
  • Le fils de Chucky(2004) de Don Mancini (trop mignon, ils sont trois maintenant)
  • La malédiction de Chucky (2013) de Don Mancini
  • Le retour de Chucky(2017) de Don Mancini
  • Child's Play : La Poupée du mal (2019) de Lars Klevberg

Mais ce n'est pas tout. En effet, Don Mancini, vraisemblablement autant obsédé qu'Eugene Otto par sa poupée, décida de sortir la série Chucky en 2021. La série qui était disponible sur le service Salto dont la fermeture sera actée le 27 mars 2023, l'est vraisemblablement sur Amazon Prime Vidéo, même si la mention "Temporairement indisponible" est annotée. Histoire à suivre… ou pas.

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