Que reste-t-il de l’héritage des frères Menendez après leur condamnation ?

Famille Menendez (Lyle, Kitty, José, Erik)
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Famille Menendez (Lyle, Kitty, José, Erik)

Que reste-t-il de l'immense fortune des frères Menendez après le meurtre de leurs parents ? Entre dépenses folles et héritage envolé, découvrez comment tout a basculé... et pourquoi un nouveau procès pourrait tout changer.

Depuis la sortie de la série Monsters : The Lyle and Erik Menendez Story sur Netflix en septembre 2024, l’affaire Menendez est revenue frapper aux portes de l’actualité. Le grand public redécouvre ce double parricide ultra-médiatisé, survenu en 1989 à Beverly Hills. Deux fils, un salon transformé en scène d’exécution, et une fortune familiale estimée à près de 14 millions de dollars.

Pendant le procès, le mobile financier est martelé par l’accusation : Lyle et Erik Menendez auraient tué pour hériter. Mais au final, non seulement ils écopent de la prison à vie, mais ils ne toucheront jamais un centime de l’empire bâti par leurs parents.

Une fortune vite envolée entre dépenses folles, avocats et dettes

Quatre jours après la mort de leurs parents, les deux frangins n’ont pas perdu de temps. À peine l’assurance vie de 650 000 dollars encaissée, ils se lancent dans une frénésie d’achats aussi futile que tapageuse. Rolex pour Lyle, Porsche flambant neuve, restaurants et voyages pour Erik, sans oublier les leçons de tennis à 60 000 dollars. Après tout, il faut bien soigner son revers, surtout quand on se prépare à un procès pour meurtre…

  • En six mois, les frères avaient déjà englouti près de 700 000 dollars. Leur comportement jugé ostentatoire a rapidement éveillé les soupçons lors du procès.

Pendant ce temps, la valeur réelle de l’héritage fond à vue d’œil. Les frais d’avocats, colossaux, atteignent 1,5 million de dollars avant même le procès final. À cela s’ajoutent les dettes immobilières, les impôts à payer et les engagements financiers contractés par leurs parents.

Le contrat d’assurance-vie principal — censé valoir 15 millions — est jugé invalide. Les actions de LIVE Entertainment ne leur sont jamais revenues. Et les propriétés familiales ? Elles sont liquidées à perte. Le manoir de Beverly Hills, estimé à 4,8 millions, est bradé pour 3,6 millions en 1991. La maison de Calabasas, elle, part pour 1,94 million — loin de sa valeur réelle.

En définitive, ce qu’il reste officiellement à la fin des procédures, ce sont quelques biens mobiliers, une maison dans le New Jersey, et 651 948 dollars en cash. Une somme insignifiante comparée à ce qu’elle représentait au départ… et hors d’atteinte des deux frères, disqualifiés par la loi.

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Lyle et Erik Menendez à leur procès Ted Soqui

Libérés ou pas, ils n’auront jamais un centime

En effet, peu importe leur avenir carcéral : la loi californienne a déjà tranché. Selon la Slayer Rule, toute personne reconnue coupable d’avoir intentionnellement tué un individu est automatiquement déshéritée, comme si elle était morte avant sa victime. Une règle implacable, résumée sans détour par le Legal Information Institute, qui a scellé une bonne fois pour toutes le sort financier des frères Menendez.

Et même siLyle et Erik Menendez obtenaient demain une libération conditionnelle, rien ne changerait. La Slayer Rule est une barrière définitive. Ni la requalification de leur peine, ni une éventuelle grâce présidentielle ne pourraient les réintégrer dans la succession. Ils resteront, juridiquement, exclus à vie de tout bénéfice lié à la fortune de leurs parents.

En clair : même libres, ils ne verront jamais un centime des 14 millions de dollars qu’ils espéraient un jour récupérer. Cette somme a été liquidée, redistribuée ou confisquée, suivant les règles strictes du Code californien de la succession.