Souffler dans vos cartouches Nintendo ne sert à rien !
Vous pensiez que souffler dans vos cartouches de jeux rétro arrangeait les dysfonctionnements à l'allumage de votre console ? Et bien non ! Le seul facteur qui déterminerait si oui ou non votre jeu est sur le point de fonctionner serait en fait la chance !
Tous ceux qui ont déjà utilisé une console rétro le savent, souffler dans une cartouche de jeu lorsque celui-ci ne fonctionne pas dans la console augmente grandement les chances que celui-ci marche lors du second essai.
Pourtant, cette idée universellement reconnue ne serait qu'un grand mensonge et s'expliquerait par un syndrome commun à tous les Hommes : le syndrome Post Hoc. Pour simplifier la chose, nous faisons une erreur lorsque nous concluons des raisonnements en nous basant seulement sur l'ordre des événements, plutôt que de tenir compte d'autres facteurs qui pourraient exclure la relation. Ce qui donne en résumé : A s'est produit, puis B s'est produit donc A a causé B.
L’explication scientifique :
Cela s'explique, car notre cerveau est le plus puissant outil de reconnaissance de schéma (répétition d'action, suite de figures ou de chiffres, etc...), et l'homme a une tendance à essayer de trouver une logique dans chacune des réponses à ses questions en forçant un rapport de cause à effet.
Joe Hanson nous expliquera également dans la vidéo qu'en plus du syndrome Post Hoc, on retrouve trois autres biais cognitifs.
Premièrement, le biais de confirmation, qui dans le cas des cartouches s'explique de cette façon : si la cartouche se remet à fonctionner 1 fois tous les 10 soufflage, alors vous ne retiendrez que la fois où cela a résolu le problème.
Deuxièmement, le sophisme du tireur d'élite texan. L'exemple donné par Joe Hanson est le suivant : il est facile de tracer une cible sur des impacts de balles que l'on a tirées au hasard, pour faire croire que l'on a tiré en plein milieu de cette cible. Encore un fois, un rapport de causalité est établi alors que la suite d'événements est totalement aléatoire.
Troisièmement, le sophisme de la croyance commune qui signifie que si vous avez vu vos amis ou plusieurs autres personnes souffler dans des cartouches pour les faire fonctionner, alors vous vous êtes dit que cela était la bonne méthode à suivre et qu'il s'agissait simplement du bon sens commun.
Vous l'aurez surement compris, le fait qu'une cartouche fonctionne ou non ne relève en fait de l'aléatoire le plus complet et de son état matériel, et non du fait que nous avons soufflé ou non dedans.