Les Sims 4 : une sortie sur Nintendo Switch envisagée ?
À ce jour, aucune annonce officielle d’EA concernant un portage de Les Sims 4 sur Switch. Mais avec l’arrivée imminente de la Switch 2, une console plus puissante et plus adaptée au jeu, la donne pourrait enfin changer.
La Switch a beau être devenue le refuge de tous les jeux de simulation de vie, il y a toujours un énorme vide dans son catalogue. Animal Crossing, Stardew Valley, Disney Dreamlight Valley... tout y est, sauf l’un des plus gros noms du genre. Toujours aucun signe des Sims 4. Et plus les années passent, plus l’absence devient incompréhensible. Mais la sortie de la Switch 2 pourrait bien rebattre les cartes. Plus puissante, plus souple techniquement, elle semble enfin en mesure d’accueillir le simulateur de vie d’EA.
Pourquoi Les Sims 4 n’est pas sur Switch ?
Le jeu est partout ailleurs. Sur PS4, sur Xbox One, sur Steam Deck. Il tourne sans souci sur des machines qui, sur le papier, sont pas franchement plus puissantes que la Switch. Et avec plus de 130 millions de consoles vendues, Nintendo offre pourtant une base de joueurs monstrueuse. Alors qu’est-ce qui coince ?
EA n’a jamais pris la peine d’expliquer pourquoi Les Sims 4 boude la Switch. Officiellement, silence radio. Officieusement, en grattant un peu, on comprend vite que les relations entre EA et Nintendo sont loin d’être au beau fixe, et que l’éditeur a d’autres priorités.
Une relation tendue entre EA et Nintendo
Les Sims et Nintendo, c’est une histoire qui avait pourtant bien commencé. À l’époque de la GameCube, de la Wii ou même de la DS, la licence avait droit à ses adaptations, avec plus ou moins de succès. Sauf que les derniers portages, particulièrement Les Sims 3 sur Wii et 3DS, ont été une catastrophe.
Gameplay amputé, graphismes à la ramasse, bugs à gogo… Depuis, EA a pris ses distances, et l’échec de la Wii U n’a rien arrangé. L’éditeur a clairement tourné le dos aux consoles de Big N, préférant concentrer ses efforts sur PlayStation et Xbox, où les ventes sont jugées plus rentables.
En 2020, Andrew Wilson, PDG d’EA, enfonçait même le clou en déclarant que les joueurs Switch possèdent déjà une PlayStation ou une Xbox, et qu’ils préfèrent y consommer les jeux EA. Une déclaration qui ne tient pas franchement la route, surtout quand on voit les chiffres d’Animal Crossing, Story of Seasons ou Stardew Valley, qui explosent tous sur la console de Nintendo.
Dernier micro-signe de vie : EA a discrètement glissé MySims dans un bundle Switch en 2024. Geste isolé ou tentative de retour en douceur ? Pour l’instant, aucun mouvement côté EA, aucune annonce, aucune feuille de route. La série continue de faire l’impasse sur une console qui aurait pourtant tout pour l’accueillir.
Manque de puissance : la Switch est-elle trop limitée ?
C’est souvent la justification avancée quand on parle de l’absence des Sims 4 sur Switch : la console de Nintendo ne serait tout simplement pas à la hauteur. Et sur le papier, c’est en partie vrai. La Switch est à la traîne comparée à une PS4, qui reste largement plus puissante, avec une architecture plus proche du PC, plus de RAM, un CPU plus costaud et un GPU plus stable. Mais l’argument technique ne suffit pas à expliquer cette absence.
La puissance a pu être un frein à une époque, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Depuis juin 2025, la Switch 2 est disponible. Et cette fois, la machine a les épaules larges. Plus de RAM, architecture Nvidia récente, affichage en 4K docké, DLSS embarqué, chargements accélérés : Nintendo a enfin mis à jour sa console pour qu’elle soit en phase avec les standards modernes.
Bref, Les Sims 4pourrait tourner dessus sans le moindre problème. Et même dans de bonnes conditions. Ce qui rend l’absence du jeu encore plus difficile à justifier. Surtout quand on sait que d'autres jeux techniquement bien plus exigeants sont en train d’arriver sur la nouvelle console, sans que personne ne crie au miracle d’optimisation.
Sans Sims 5 en vue, le portage des Sims 4 devient encore plus pertinent
Puisqu’il n’y aura pas de Sims 5 avant longtemps, EA joue clairement la carte de la longévité. Les Sims 4 n’est plus un jeu de 2014 qu’on laisse vivre à petit feu : c’est une plateforme centrale, toujours mise à jour, encore rentable, et désormais pensée pour durer. Nouvelles extensions, événements live, mode multijoueur, refonte partielle de l’interface…
- Et dans ce contexte, ne pas le proposer sur la console la plus vendue de sa génération, puis sur sa remplaçante, devient de plus en plus dur à justifier.
EA s’apprête à porter le jeu sur mobile, multiplie les bundles sur toutes les plateformes, et ouvre clairement la porte à de nouveaux publics. Pourquoi continuer à ignorer Nintendo dans l’équation ? Si Les Sims 4 est censé rester le cœur de la franchise pour les prochaines années, alors chaque plateforme majeure a vocation à l’accueillir. Et en 2025, la Switch 2 en fait clairement partie.
En attendant, quelles alternatives aux Sims sur Switch ?
Si Les Sims 4 continue d’ignorer la Switch, quelques titres s’en rapprochent, chacun à leur manière. Animal Crossing: New Horizons reste l’un des piliers du genre sur la console : gestion de village, décoration, interactions sociales… tout y est, même si la dimension de simulation de vie y est plus douce, moins centrée sur les mécaniques sociales profondes.
Disney Dreamlight Valley pousse le curseur un peu plus loin, avec un mélange assumé entre Les Sims et Animal Crossing, dopé à la licence Disney. On y gère sa maison, on développe des relations, on cuisine, on crafte. C’est mignon, ça marche, mais ça reste un univers très balisé.
Stardew Valley, lui, propose une expérience plus rurale, mais toujours très axée sur la personnalisation, les relations, la routine quotidienne. Un jeu culte, mais dont l’ADN n’est pas celui de Les Sims. Même chose pour Palia, qui mise sur la cohabitation en ligne, le craft, et un monde persistant où chacun construit sa petite bulle.
Mais soyons clairs : aucun de ces titres ne remplace vraiment Les Sims. Ils comblent un vide, parfois brillamment, mais ils ne sont pas pensés pour reproduire l’expérience complète d’une simulation de vie aussi dense. Sauf peut-être InZoi, le seul à revendiquer frontalement son ambition de devenir un vrai concurrent. Si EA continue de bouder la Switch, quelqu’un d’autre finira par prendre la place.