Google présente Stadia et entre en compétition avec la PS5, Xbox 2 et le PC
Google entre sur le marché du jeu vidéo.
Cela faisait maintenant plusieurs semaines que l'on attendait l'annonce : Google entre dans le marché déjà bien saturé du jeu vidéo avec une nouvelle console, ou presque. Stadia, avec son nom qui évoque une marque de laxatifs, est une plateforme de Cloud Gaming qui permet de jouer à des jeux, sans avoir besoin d'une machine surpuissante, puisque tout se passe du côté des serveurs de Google.
Le Cloud Gaming n'a rien de nouveau, loin de là. Déjà populaire et proposé par de grands éditeurs et constructeurs tels que Sony, Nvidia, Microsoft, et par de plus petites start-up comme Shadow, le Cloud Gaming se heurte toujours aux mêmes enjeux, enjeux que Google ne semble pas forcément prêt à surmonter. Le premier, et le plus important : toute l'expérience dépend de la vitesse et de la qualité de votre connexion. Doit-on rappeler que contrairement à l'Europe (et la majorité des pays), l'Amérique du Nord fonctionne encore au 15Mb/s pour 80$ par mois ?
Également, deuxième problème lié au premier : la latence. D'après les informations de PC Gamer, la latence atteint les 166ms, dans des conditions contrôlées par Google. Dîtes adieu à tout jeu compétitif, tout jeu de combat, tout FPS, donc.
Bref, Stadia, c'est bien beau, mais finalement ça n'apporte rien de vraiment nouveau au marché du Cloud Gaming. Tant que nos infrastructures réseaux n'évolueront pas, le Cloud Gaming restera réservé à des joueurs grand public qui ne voient pas la différence entre jouer à 480p et 1080p. De toute façon quand on voit comment les joueurs (ne) paramètrent (pas) leur télévision, Google aurait tort de se casser la tête. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le papa de Doom, l'un des jeux présentés sur Stadia.
On vous laisse juger tout ça grâce au trailer diffusé par Google, tellement générique qu'il pourrait servir à vous vendre une assurance dentaire.