Diablo Immortal : le nouveau Diablo sur mobiles est un reskin d'un f2p chinois
"Est-ce un poisson d'avril en novembre ?"
Fermez les yeux. Vous êtes Steven, 28 ans. Vous avez grandi avec Diablo, le second est l'un des premiers jeux auxquels vous avez vraiment été accro. À la récré, vous ne parliez que de ça. Vos parents se demandaient si c'était vraiment une bonne idée de vous acheter un jeu avec un démon gothique sur la jaquette. 12 ans plus tard, sa suite sort, accompagnée de décisions douteuses, comme un hôtel des ventes à argent réel. Mais le jeu est plutôt sympa, alors vous pardonnez Blizzard, d'autant plus que plus d'un an plus tard, le jeu a été repris en main et les principales critiques corrigées. La série est saine et sauve.
Six ans après cela, vous avez maintenant un vrai travail, une femme, des enfants, qui vous demandent du temps et vous en laissent peu pour jouer. La Blizzcon de 2018 est annoncée, Blizzard tease de nombreux projetsDiablo. Plus de doute, Diablo 4 est nécessairement annoncé cette année. Vous décidez donc de lâcher 200$ dans un billet, sans compter les frais d'avion et d'hôtel. Après tout, c'est pour Diablo 4, le nouvel épisode de votre série préférée, ça en vaut complètement la peine.
Vous vous rendez à la grande conférence, celle dont tout le monde parle depuis des semaines. Et c'est alors que les lettres Diablo apparaissent à l'écran. Vos pupilles s'élargissent, des frissons parcourent votre échine ! Enfin ! Mais au lieu de cris et applaudissements, de huées et sifflement se font entendre. Pourquoi ? Le nouveau Diablo est un jeu mobile. Pire, le nouveau Diablo est le reskin d'un free-to-play chinois, lui même pâle copie de Diablo.
Diablo Immortal a été annoncé lors de la Blizzcon 2018 sous un tonnerre de critiques. Développé principalement par NetEase, le jeu semble n'être ni plus ni moins qu'un reskin d'un autre jeu mobile du studio : Crusaders of Light. L'interface est identique, les animations drôlement similaires, et le jeu était déjà lui-même un clone à rabais de Diablo 3. La réaction de la communauté ne s'est pas fait attendre, et Blizzard s'est retrouvé dans une position délicate (mais ô combien attendue) de devoir défendre leur projet. Activision-Blizzard commence-t-il a officiellement montrer sa vraie nature ? L'éditeur confirme-t-il son désir de séduire le marché oriental plus attiré par les expériences mobiles free-to-play ? On vous laisse décider.